Prime « Pouvoir d’achat »

A propos de la prime du pouvoir d’achat, versée au mois d’octobre, dans le public,

nous contestons :

Le fait que le versement de la prime se retrouve comptabilisée dans le salaire des employés du secteur public alors qu’elle ne fait pas l’objet d’une déclaration dans le secteur du privé.

Sensée aider les plus précaires et les salaires les plus bas notament ceux des AED et des AESH dans le secteur public, elle risque de provoquer la perte ou la diminution d’autres aides :

  • - La prime d’activité, versée aux salaires les plus faibles.
  • - Les prestations versées par la CAF pour l’aide au logement.
  • - Les bourses d’aide aux études.

Cette prime déclarée sera de surcroît imposable.

La publicité du gouvernement au sujet de cette ‘dotation généreuse’ qui, au passage, occulte l’unique vraie nécessité d’une augmentation des salaires, semble être une nouvelle fois une arnaque sociale et une manipulation communicationnelle.

Afin que cette prime reste une aide réelle (même si nous l’estimons insuffisante), nous demandons à ce qu’elle ne fasse pas l’objet d’une déclaration sur le salaire, afin que cela n’altère pas les autres compensations dont peuvent bénéficier les personnels précaires.

Sud éduc 05 a porté ce questionnement dans les instances paritaires :

  • - CSA MEN (Comité Social Administratif du Ministère de l'Education Nationale)
  • - CDEN (Conseil Départemental de l'Education Nationale)

Les réponses obtenues sont pour le moins évasives ou débonnaires : l’administration ne semble ni au courant, ni intéressée pour s’informer ou informer les usagers et les agents publics.

Pour Sud éduc, cela n’est pas acceptable.

L'Inspecteur d'Académie du 05 nous demande un courrier sur le sujet.

Nous lui demandons d’agir en direction des administrations sociales de prestations, afin qu’elles prennent leur dispositions et ne récupèrent pas d’une main l’argent public sois-disant distribué généreusement par l’autre main.

Nous demandons également au ministre de prendre les dispositions utiles pour que le versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat n’ait pas d’effet de perte d’allocations ou d’aides sociales pour les personnels ayant droit.